Maritza

Née en République dominicaine et adoptée à l’âge de 2 ans et demi par un couple québécois, Maritza voit la musique comme un moyen d’expression et de développement personnel pour panser ses blessures, en faire une force et un moteur de création.
Voilà̀ maintenant 10 ans que l’artiste s’est taillée une place dans le milieu musical comme auteure-compositrice-interprète. Après la sortie de son premier EP en 2012, elle s’est entre autres retrouvée à Star Academy (2003), Vue sur la Relève, en demi-finale aux Francouvertes de 2014, au Festival en chanson de Petite-Vallée et sur la scène des FrancoFolies. Dans son sillon, elle récolte moult prix et commentaires élogieux, mais surtout, fait de riches rencontres humaines qui l’inspireront dans sa démarche artistique.
Elle n’en poursuit pas moins sa démarche de gestion, comme intervenante sociale, dédiée à mieux vivre l’adoption et la musique n’en est jamais loin comme espace d’implication et de mobilisation.
A la direction de RAIS – Ressource Adoption- elle offre un soutien autant aux parents adoptants qu’aux personnes adoptées. Essentiellement par l’entremise d’une ligne d’écoute, d’ateliers, de groupes de soutien et d’une aide aux retrouvailles.

Les fonds amassés grâce à ses spectacles-bénéfice, regroupant aussi par plusieurs autres artistes et organismes, servent justement à embaucher des ressources spécialisées, comme des psychologues, qui pourront intervenir auprès de ces personnes et les soutenir.

«Les jeunes qui ont été adoptés ressentent ce besoin de parler, surtout lorsqu’ils deviennent de jeunes adultes. En particulier ceux qui habitent en région, où il y a moins de ressources, et plus d’isolement », précise Maritza Bossé-Pelchat.

Elle évoque aussi souvent l’art japonais du kintsugi.

« C’est un art qui symbolise bien le parcours des personnes adoptées parce qu’il s’agit de magnifier des objets brisés en les réparant ou en recollant des morceaux avec de la poussière d’or et de la colle, ce qui crée une nouvelle œuvre d’art. Je trouve que c’est une belle image de la résilience dont il faut faire preuve quand même quand on a ce genre de parcours. »

Quand l’art se met au service de causes et d’implications, cela donne une artiste inspirée et engagée.